Traitement par injection intra-vitréenne

Qu’est‑ce qu’une injection intravitréenne ? 

L’injection intra vitréenne, est un acte de micro‑chirurgie ophtalmologique réalisé dans une salle blanche dédiée ou au bloc opératoire afin de délivrer un produit injecté (anti‑VEGF, corticoïdes, antibiotique ou antiviral) directement au cœur de la cavité vitréenne. Ce produit n'est délivré que sur ordonnance. Cette cavité intra oculaire est occupée par le gel transparent qu’est le corps vitré ; atteindre cet espace permet d’obtenir des concentrations médicamenteuses élevées sur la zone cible (la rétine ou le corps vitré) tout en limitant l’exposition systémique. Après anesthésie locale par collyre, l’ophtalmologiste introduit une aiguille très fine à 3–4 mm du limbe cornéen et administre lentement le volume prescrit (souvent 0,05 ml). Le patient peut ressentir une légère pression mais rarement de douleur franche ; un voile flottant ou des corps mobiles se dissipent en général en quelques heures. Les indications principales sont la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA humide), les œdèmes maculaires diabétique ou compliquant une occlusion veineuse rétinienne, certaines inflammations intraoculaires et infections endo‑oculaires aiguës. Selon la pathologie, le traitement comporte un protocole d’attaque mensuel puis des injections d’entretien en « pro re nata » ou « treat and extend ». Bien que le risque global soit faible, les complications potentielles (endophtalmie, décollement de rétine, élévation de la pression intraoculaire) imposent un suivi attentif et une hygiène stricte : antisepsie par bétadine avant le geste, auto‑surveillance des symptômes visuels la semaine suivante et contrôles réguliers.

Comment se déroule une injection intra-vitréenne ?

Le déroulement d’une injection intra‑vitréenne suit un protocole minutieux : le jour de l'IVT et une fois arrivé dans la salle dédiée, le patient reçoit d’abord par le médecin une anesthésie locale par collyres afin d’eviter toute douleur puis des  gouttes antiseptiques à base de povidone‑iodee sont instillées  ; l’œil est ensuite isolé sous un champ stérile pour garantir l’asepsie. L’ophtalmologiste,  demande au patient de fixer une lumière ; il mesure la distance au limbe, applique un écarteur de paupière et introduit une aiguille très fine (30 à 32 G) perpendiculairement à la sclère, le blanc de l’œil, à environ 3–4 mm en arrière de la cornée. Le produit est injecté lentement dans la cavité vitréenne, puis l’aiguille est retirée et le point d’entrée comprimé quelques secondes. L'injection est alors réalisée. On vérifie que le patient compte les doigts. L’ensemble de la procédure ne dure que quelques minutes ; le patient repart avec des collyres mouillants et des consignes de vigilance (douleurs vives, baisse d’acuité ou rougeur persistante) qui nécessiteraient un contrôle urgent.

Quels sont les effets secondaires des injections ?

Les effets secondaires les plus fréquents après une injection intra‑vitréenne sont bénins et transitoires : une légère rougeur oculaire due à l’irritation de la conjonctive, une sensation de brûlure ou un picotement qui disparaissent généralement en quelques heures avec l’utilisation de larmes artificielles. Il n’est pas rare d’observer une petite hémorragie sous conjonctivale – tache rouge sous la surface de l’œil – impressionnante mais indolore et sans conséquence sur la vision, se résorbant d’elle‑même en une à deux semaines. Des effets plus sérieux, tels qu’une douleur intense, une baisse brutale d’acuité ou une inflammation importante, restent exceptionnels ; ils nécessitent toutefois une consultation urgente pour éliminer des complications comme l’endophtalmie ou le décollement de rétine.

L'injection est-elle douloureuse ?

Dans la majorité des cas, l’injection est indolore : avant le geste, l’ophtalmologiste pratique une anesthésie de surface au moyen d’un collyre anesthésiant qui engourdit rapidement la conjonctive et la cornée. Le patient perçoit tout au plus une légère sensation de pression ou un picotement fugitif, mais pas de véritable douleur ; si une gêne persiste, quelques larmes artificielles ou un simple repos oculaire suffisent à la faire disparaître en quelques heures.

Combien de temps dure l'injection ?

Au cours d’une injection intra‑vitréenne, l’injection ne dure que quelques secondes : la pénétration de l’aiguille et l’administration du médicament représentent une part infime du temps passé au fauteuil. La durée globale de l’intervention, préparation et contrôle compris, dépasse rarement cinq à dix minutes, ce qui en fait une procédure rapide que le patient peut enchaîner avec ses activités habituelles dès la sortie.

Quelles pathologies sont traitées par IVT ?

Les pathologies traitées par IVT et dont l'efficacité est démontrée, sont parmi les suivants : 

- dégénérescence maculaire liée à l'âge, DMLA Humide ou DMLA exsudative.
- rétinopathie diabétique
- occlusion veineuse rétinienne
- œdème maculaire diabétique

Les produits que le médecin va injecter le jour J ne sont délivrés que sur ordonnance. Avant ce geste, une notice d'information (fiche SFO) est fournie au patient afin qu'il puisse signer ce que l'on appelle un consentement éclairé.